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la dégustation des beaujolais nouveaux 2009
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Longtemps décrié pour ses arômes artificiels (le fameux « goût de banane »), le beaujolais-nouveau revêt aujourd'hui une tout autre réalité grâce au travail de vignerons consciencieux, respectueux du fruit. Et c'est d'autant plus vrai en 2009, grand millésime solaire, avec des vins très colorés et une maturité globalement aboutie. C'est pourquoi Antoine Gerbelle, Olivier Poels et Philippe Maurange, dégustateurs à La Revue du vin de France, ont eu envie cette année de proposer à l'acheteur une sélection de bonnes cuvées en grandes surfaces, mais aussi chez les cavistes et sur les cartes des restaurants. Aimablement accueillis par Yves Legrand aux « Chemins des Vignes » (Issy-les-Moulineaux), les trois experts ont dégusté à l'aveugle une trentaine de cuvées primeurs de beaujolais et beaujolais-villages. Il en ressort une sélection de 13 vins de qualité, pour la plupart à prix très doux, dont 5 coups de coeur qui ont emballé de manière égale les trois dégustateurs. Par égard aux enseignes, qui nous ont gracieusement fait parvenir les vins avant la sortie officielle du beaujolais, les cuvées non sélectionnées ne seront pas citées. Les 13 cuvées retenues (par ordre alphabétique d'enseignes) : Beaujolais Nouveau Pierre Chanaux, Aujoux (Auchan) Fluide mais robuste, cette cuvée gourmande affiche un joli fruit sur la cerise, avec une pointe de minéralité. Il sera agréable d'ici quelques mois sur des charcuteries. Un beau rapport qualité/prix.
Beaujolais Nouveau villages Clochemerle, Coquard (Auchan) Dense, vineux, puissant et équilibré, voilà un primeur qui tiendra la route à table sur une viande rouge. L'amateur n'aura que plus de plaisir à l'attendre quelques mois.
Beaujolais Nouveau (Baronnat) Un vin facile, croquant, léger et désaltérant comme on l'attend d'un beaujolais primeur. Disponible sur les cartes des bistrots et restaurants (notamment ceux des hôtels Ibis). La maison Baronnat travaille essentiellement avec le réseau CHR mais peut commercialiser le vin aux particuliers. Beaujolais Nouveau villages Cuvée à l'ancienne (Baronnat) Un nez explosif sur les fraises confites (arômes typiques de la macération à froid) qui se retrouvent aussi en bouche. Une vinification peut-être un peu prétentieuse, mais le vin n'en est pas moins plaisant dans son fruit immédiat. Disponible sur les cartes des bistrots et restaurants (notamment Le faisan doré à Villefranche-sur-Saône et Les garçons bouchers aux halles de Lyon). Beaujolais Nouveau (Carrefour) Puissance, structure et longueur se conjuguent à une superbe complexité aromatique, soutenue par une bonne trame tannique. On apprécie tout particulièrement la finale, infiniment soyeuse. A l'aveugle, voilà un vin qui n'a rien d'un primeur ! Et pourtant il faudra le déboucher sans délai pour profiter pleinement de son fruit. Un rapport qualité/prix imbattable.
Beaujolais Nouveau villages (Carrefour) Un nez plaisant, net et franc. En bouche, le soufre un peu trop présent mais on devine un vin solide qui devrait prendre le dessus. Beaujolais Nouveau Vieilles Vignes, Robert Perroud (Chemins des Vignes) Un vin extrêmement coloré, typique de son millésime. Le fruit est discret et la longueur moyenne, mais l'ensemble reste plaisant. Beaujolais Nouveau L'Âme du terroir (Cora) Un vin de bonne constitution, expressif sur des notes légèrement épicées, qui revêt presque le profil d'un « villages ». A déguster sur un petit salé aux lentilles. Beau
jolais Nouveau Légende (France Boissons) La robe, beaucoup moins intense que celles des autres vins, laisse présager une maturité non aboutie, que l'on retrouve dans le nez un peu végétal. Mais en bouche, le vin est fluide, gourmand et vif : l'archétype du primeur gouleyant qui s'apprécie sur du saucisson ou du jambon de pays. Disponible sur les cartes des bistrots et restaurants, entre 10 et 15 € selon les adresses. Beaujolais Nouveau (Franprix) Un joli vin qui n'a pourtant pas le profil d'un primeur : charpenté, aromatique sur des notes poivrées, voire de garrigue... la syrah n'est pas loin ! A garder jusqu'à 6 mois pour une expression encore plus aboutie.
Beaujolais Nouveau villages Georges Duboeuf (Franprix) Une cuvée « villages » qui évoque plutôt un cru du Beaujolais : belle présence tannique, arômes élégants, bonne longueur. Un vin gourmand, facile à boire sur le fruit, pour une garde de 3 ou 4 mois.
Beaujolais Nouveau bio Jean Foillard (Lavinia) Scepticisme général au premier nez sur des notes de levure un peu aigres. Mais après une aération de 15 minutes, il s'exprime pleinement sur la cerise griotte et autres fruits à noyau, évoquant un pinot noir. Une bonne référence en bio.
Beaujolais Nouveau Gourmet (Monoprix) On apprécie la belle densité de ce vin justement équilibré. La finale est un peu dure mais on reste sur une impression de beau volume. Un primeur sympathique.
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La Revue du Vin de France 1999
Jean Baronnat
BROUILLY 1997 Quel plaisir quand le terroir s'exprime et donne au vin, au-delà d'un joli fruit, du caractère et de la longueur en bouche !
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La Revue du Vin de France 1993
Jean Baronnat
Chiroubles 1991 Trés floral, bonne matière, bouche droite et nette.
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